La notion de désir, dont le statut et l’utilisation dans les cures freudienne et lacanienne sont bien définis, est moins explicite dans l’œuvre de Jung dont pourtant elle sous-tend parfois la pratique. Le passage de l’état de « pathologique » à l’état de « guérison » ne peut se définir sans l’arrière-plan d’un projet pour l’homme. Pour Freud et Lacan, il correspond à l’avènement du désir, tandis que pour Jung il s’agit de l’avènement du soi. Pour les premiers, il se dit en terme « d’avoir » (combler le manque), pour le second il s’agit du désir « d’être ». Dans ce cas aussi, mais d’une autre façon, la visée thérapeutique est de réapprendre à désirer. Des exemples cliniques illustrent le propos.
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