La pratique de la mythanalyse instituée par Pierre Solié s’origine dans Métamorphoses de l’âme et ses symboles de C. G. Jung et les travaux de J. Perry aux États-Unis. C’est dire qu’elle se développe dans un contexte de pathologie lourde, borderline ou prépsychotique, à qui elle s’adresse d’abord. La prépondérance du mythe ne consiste pas ici en une « béquille du sens », mais cherche, à travers sa nature et sa dynamique propre, à faire échapper le patient à la tyrannie du tout/rien, et à l’introduire dans un espace de médiation où pourront s’affirmer une histoire, apparaître les images dans leurs essentielles fonctions d’ordre, se prononcer un discours qui tend à restituer l’image d’une parole.
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