L’image du père dans la vie et l’œuvre de Jung est assez ambiguë. L’auteur s’est efforcé de lire quel en a été la teneur et la véritable portée. Pour cela, il interprète cinq rêves de Jung, narrés dans Ma vie : le « rêve du Phallus », celui de la mort de son père, du père « revenant », du laboratoire d’ichtyologie, et le « rêve d’Urie ». Ces rêves amènent l’auteur au constat d’une progression de l’image du père, depuis le « père incapable » du début jusqu’au « père victime héroïque » de nature presque christique. Comme si, au fil des années de sa vie, l’archétype de Dieu s’était projeté sur le personnage de son père, lui permettant d’échapper à l’engloutissement dans la Grande Mère chtonienne. Cette évolution positive peut être proposée comme prototype thérapeutique.
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