La maison désolée cachée derrière les plantes folles donne à voir les signes de son vide : tous ceux qui y vécurent sont morts, hormis une vieille dame qui se parle. Elle s’accroche à ce lieu et à ses souvenirs. Accompagnée par des voix qui la persécutent et la relient à son passé, elle vit dans la terreur le regard malveillant qu’elle sent s’attacher à elle, et sa hantise de l’intrusion montre combien elle est projetée-identifiée à cette maison. Le viol sans jamais être nommé est présent à chaque instant. Elle essaye de nier le réel et le temps, grâce à cette bête morte qu’elle aimait : là elle est près d’une prise de conscience qu’elle ne mènera pas jusqu’à son terme. Les traces d’un comportement disjoint du moi la laissent interrogative et écrasée.
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